OM-PSG : Belle réaction des Parisiens réduits à 10 après l'expulsion de Motta !

Publié le 7 Octobre 2013

Le Paris Saint-Germain a réalisé une belle prestation, dimanche, en allant s’imposer au stade Vélodrome (2-1), dans le premier acte du Classico version 2013-2014. Réduits à 10 après le carton rouge de Thiago Motta, auteur d’une faute dans la surface sur Mathieu Valbuena, les Parisiens ont réussi à renverser la tendance au mental et grâce à la qualité technique des joueurs de Laurent Blanc.

OM-PSG : Belle réaction des Parisiens réduits à 10 après l'expulsion de Motta !

Avec exactement la même formation que celle qui a battu quelques jours plus tôt Benfica en Ligue des champions, Paris domine d’entrée le classico avec son jeu de passes en milieu de terrain. Dans un stade Vélodrome qui affichait complet pour l’occasion, dans un stade en liesse avec un tifo « L’argent ne fait le bonheur, l’OM si » brandi à l’entrée des joueurs, les Parisiens ont commencé par imposer leur jeu en gardant la possession du ballon pour faire déjouer les Marseillais.

Equilibré en début de match, le classico a tourné à l’avantage de l’OM au tableau d’affichage. Dangereux, notamment après le coup franc tiré par Mathieu Valbuena à ras de terre, obligeant Sirigu à plonger pour détourner le ballon du bout des gants (12e), et la double occasion cadrée de Jordan Ayew, préféré à Gignac de retour de blessure, qui a buté coup sur coup sur le portier italien (20e), les joueurs d’Elie Baup profitent d’un fait de jeu qui bouleverse le cours du jeu.

Le fait de jeu : penalty et rouge pour Motta

Après un mauvais dégagement de Thiago Motta dans la surface, le milieu défensif rentre en contact avec Valbuena, tous deux le pied très haut. Mais pendant l’action, le Transalpin touche le Marseillais à la cheville, qui s’écroule. Pour l’arbitre, pas de doute. Clément Turpin siffle le pénalty pour les locaux, mais l’homme en noir, dans un excès de zèle, inflige un carton rouge à Motta, très sévère. Les Parisiens sont réduits à 10 et Marco Verratti prend à son tour un carton jaune pour contestation, son quatrième depuis le début de la saison. André Ayew transforme alors le penalty en tirant en force (1-0, 34e).

Quelques instants après le but marseillais, Laurent Blanc décide d’apporter du renfort en milieu de terrain. Le jeune Adrien Rabiot remplace Ezequiel Lavezzi. Si dans un premier temps, les Parisiens jouent dans un système en 4-3-2, au fil du match, le PSG évoluera naturellement en 4-4-1, avec Cavani en pointe et un Zlatan Ibrahimovic, qui décroche, en perpétuel mouvement pour tenter de passer entre les lignes marseillaises.

OM-PSG : Belle réaction des Parisiens réduits à 10 après l'expulsion de Motta !

Maxwell égalise pour le PSG

Si l’OM, en confiance après l’ouverture du score, reprend provisoirement l’avantage également en milieu de terrain, les espoirs des Phocéens vont rapidement être douchés, juste avant la pause. Prévenu après la reprise de volée du n°10 parisien dégagé des gants par Mandanda, le gardien marseillais est malgré tout surpris par la tête de Maxwell, qui vient couper la trajectoire du centre de Van der Wiel, après un beau mouvement collectif du PSG (1-1, 44e). Malgré leur infériorité numérique, les Parisiens ont démontré de belles ressources techniques et mentales pour revenir au score sur la pelouse du Vélodrome.

La seconde période est marquée par la passivité offensive des Marseillais. Au courage, les joueurs de Laurent Blanc continuent de presser pour inverser la tendance. Blaise Matuidi s’arrache sur une passe en profondeur d’Ibrahimovic. Bousculé par Nkoulou, la faute n’est pas sifflée en faveur du milieu parisien (54e). Le PSG tient pour l’instant son match nul à l’extérieur, un bon point au vu du fait de jeu en première période. Mais les coéquipiers de Salatore Sirigu croient en leur chance et continuent de pousser. Le Parisien est chanceux sur un ballon fuyant de Dimitri Payet, qu’il dévie de ses gants, mais dont la trajectoire se poursuit jusqu’à frôler son poteau (62e).

Paris reprend l’avantage

Mais le tournant du match intervient quelques instants plus tard. André Ayew commet une faute de débutant sur Marquinhos dans la surface, après un dégagement de son gardien. Clément Turpin siffle penalty pour les visiteurs. Dans les tribunes, on voit Motta réclamer un carton rouge sur cette action. Sur le terrain, c’est Zlatan Ibrahimovic qui se charge de le tirer.

Imperturbable, malgré les lasers verts sur son visage et les sifflets autour de lui, le capitaine du PSG prend à contrepied Mandanda et permet à son équipe de reprendre la tête au tableau d’affichage (2-1, 66e). C’est le sixième but marqué par Ibra en quatre confrontations contre l’OM, son troisième depuis le début de la saison. Le classico réussit plutôt bien au Suédois.

OM-PSG : Belle réaction des Parisiens réduits à 10 après l'expulsion de Motta !

Ibra et Cavani : Deux cartons jaunes incompréhensibles

Le remplacement d’Ayew par Gignac peu après n’y changera rien. Les Marseillais n’ont pas profité de leur domination numérique. Les Parisiens ont été quant à eux impressionnants de maîtrise à 10, grâce notamment à la réorganisation tactique de Laurent Blanc. La fin de la rencontre est marquée par l’arbitrage incompréhensible de de M. Turpin, qui inflige coup sur coup un carton jaune à Ibra puis à Cavani, qui ont « marché » pour sortir du terrain, remplacés respectivement par Camara (77e) et Lucas (81e).

Le premier, qui apparaîtra au coup de sifflet final avec une poche de glace sur la cheville, et l’Uruguayen, qui venait de prendre un coup au même endroit par Rod Fanni, étaient légèrement blessés au moment de sortir du terrain, à l’issue d’une rencontre où ils ont beaucoup donné physiquement. Rien ne justifiait donc une telle décision de la part de l’arbitre. Au contraire, ce geste, réalisé à deux reprises n’a fait qu’augmenter la tension entre les deux équipes sur le terrain. De quoi renforcer encore un peu plus le désamour des supporteurs avec l’arbitrage français, M. Turpin ne donnant pas le bon exemple sur ces actions.

Le réalisme parisien

Avec quatre occasions, quatre tirs cadrés et deux buts, dont un sur penalty, Paris s’est montré particulièrement réaliste à Marseille. Après la rencontre, Laurent Blanc a souligné la belle solidarité affichée par ses joueurs qui, même réduits à 10, ont toujours cru en leur capacités à remporter le match. Ce qui s’est vu au coup de sifflet final par les accolades chaleureuses que se sont faites les Parisiens entre eux, preuve de l’importance du classico pour l’ensemble des joueurs mobilisés par ce classico.

Grâce à sa première victoire à Marseille de l’ère quatarie, Paris rejoint Monaco en tête du classement de la Ligue 1, avec une différence de but inférieure au leader monégasque (+11 contre +9). De son coté, l’OM, qui confirme avoir des difficultés face aux plus grandes équipes (Monaco, Arsenal, Dortmund et maintenant le PSG), dégringole au pied du podium. A égalité de points avec Lille, les Nordiques passent devant les Phocéens à la différence de buts (+7 contre +6), reléguant les hommes d’Elie Baup au quatrième rang, à l’issue de la 9e journée de Ligue 1.

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