AU CŒUR DU PSG

Très attendu par les supporteurs, le premier match de Ligue des champions disputé au Parc des Princes cette saison a tenu toutes ses promesses, autant sur la qualité de jeu affiché par les joueurs sur le terrain, lors de leur large victoire mercredi (3-0), qu’au niveau de l’ambiance dans les tribunes. Du spectacle, des buts et une fête, tous les ingrédients étaient au rendez-vous. De l’avant-match à l’entrée des joueurs avec la musique que tout le monde connaît, en passant par les chants entonnés en tribunes durant toute la partie, jusqu’à l’après-match, qui s’est poursuivi jusque dans le métro, revivez la rencontre PSG-Benfica vue des tribunes du Parc, comme si vous y étiez.

Force est de constater que les matches disputés à domicile par le Paris Saint-Germain ont été loin d’être convaincants depuis la reprise de la Ligue 1 début août. En réaction, lorsqu’ils étaient menés par Ajaccio (1-1), avec deux buts inscrits dans le temps additionnel face à Guingamp (2-0) ou vainqueurs mais « sans briller » devant les Toulousains, les joueurs du PSG n’ont pas affiché un niveau digne de leur rang, avec la pléiade d’internationaux qui composent l’équipe. Même le match nul contre Monaco aurait dû rapporter trois points au club de la capitale, tant les Parisiens ont dominé leur rival monégasque. Mais ce mercredi 2 octobre, à l’occasion du match face aux Portugais de Benfica, comptant pour la deuxième journée de la Ligue des champions, tous les compteurs ont été remis à zéro. Nouvelle compétition, nouvel adversaire, les hommes de Laurent Blanc sur le terrain, et le club, pour la gestion des supporteurs en tribunes, ont véritablement mis le paquet pour faire passer une agréable soirée aux 44 732, qui ont assisté à la rencontre depuis les tribunes du Parc des Princes.

18h30 : Le coup d’envoi n’est qu’à 20h45 mais je décide de partir tôt pour ne manquer aucune minute de l’avant-match de cette soirée européenne. Le site officiel du club avait de son côté demandé aux supporteurs de « venir tôt », au minimum une heure avant le début du match, qui se disputait à guichets fermés. Quelques dizaines de minutes plus tard, le métro (ligne 9) s’arrête en plein milieu de la voie, entre Alma-Marceau et Iéna. Je me trouve face à deux supporteurs de Benfica, ça commence bien… Heureusement, le train repart rapidement. Pas d’ambiance dans ma rame, mais d’après les bribes de conversation que j’entends autour de moi, je comprends rapidement que je ne suis pas la seule à me rendre au Parc ce soir. Les concours de pronostics vont d’ailleurs bon train : 3-2 pour Paris pour certains, doublé de Zlatan pour d’autres… Certains se révèleront juste, d’autres pas.

19h30 : A la sortie du métro, l’affluence des supporteurs portugais, annoncée sur Twitter, se confirme alors que je me rapproche de plus en plus du stade. Je vois même plus de supporteurs de Benfica avec leurs maillots rouge que les Bleus (ou Blanc) du PSG. L’avenue du Parc des Princes, qui mène de la bouche de métro à l’enceinte de la Porte de Saint Cloud, est bloquée, quadrillée par les cars de CRS. Leur présence reste discrète mais ils sont partout, en vue de potentiels débordements entre supporteurs avant, pendant et/ou après le match. La soirée se déroulera finalement sans incident à signaler. Il n’y a pas grand monde sur le chemin. Je mets deux minutes pour rentrer à l’intérieur du stade, le temps de flasher ma carte d’abonnée au niveau des tourniquets, me faire palper et fouiller mon sac par l’agent de sécurité, avant de grimper les quelques marches qui me séparent de l’étage où accéder à ma tribune. Le temps de passer aux toilettes et m’acheter un sandwich, en cinq minutes j’y suis.

Au passage, je remarque que l’ensemble du personnel appelé par le club pour encadrer l’arrivée des spectateurs, des portes du Parc jusqu’à leur place dans les gradins, est très aimable et me souhaite à chaque fois un « bon match ». L’homme posté près du tourniquet d’entrée, tout comme celle qui m’a palpée, de même que les deux rencontrés à l’entrée de l’accès 307 pour rejoindre ma place en Porte E, ces quatre personnes croisées sur mon chemin dans le stade, hommes et femmes confondus, m’ont tous (et toutes) souhaité un bon match ! Au bout de la quatrième, c’est particulièrement marquant, d’autant que ce n’est pas habituel. En tout cas, pas depuis que je me rends au stade à chaque match disputé à domicile. Ce qui est dommage, car cela devrait faire partie du « service » offert par le club envers l’ensemble de ses supporteurs, pour les abonnés comme les spectateurs plus occasionnel, les tarifs étant élevé pour assister aux matches au Parc. A voir si l’effort sera reconduit notamment face à une plus « petite » équipe du championnat, Bastia, qui sera opposé au SPG, le samedi 19 octobre à 17h, lors du prochain match à domicile.

19h50 : Je récupère un drapeau blanc avec le logo du Paris Saint-Germain en arrivant à ma place. Il me servira lors de l’entrée des joueurs sur le terrain pour l’échauffement et ensuite lors de l’entrée officielle des joueurs, cette fois, pour le match. Je constate que je suis la première de ma rangée à être arrivée dans ma tribune. L’avant-match démarre tranquillement avec un vidéo-clip diffusé sur les deux écrans géants montrant l’arrivée des Parisiens, souriants mais aussi très concentrés, quelques instants plus tôt. Pour lancer la vidéo, le speaker annonce que le Parc des Princes s’est mis aux couleurs de la compétition européenne. Effectivement, le logo du ballon étoilé en demi-cercle qui lance des éclairs sur fond bleu est présent sur le devant de chaque tribune du stade. Et un grand drapeau blanc et noir est déployé sur le rond central. Tout est fait pour que la mise en scène soit parfaite. Le Parc s’est bel et bien mis sur son 31 à l’occasion de ce premier match de la Ligue des champions de la saison disputé à domicile.

Du côté des gradins, l’ambiance est surtout mise par les supporteurs du Benfica. Les quelques milliers de Portugais ayant fait le déplacement, ou déjà présents dans la capitale, sont les plus bruyants dans l’enceinte parisienne, qui peine encore à se remplir. Ils sont parqués dans la tribune visiteurs (haut et bas), en quart de virage, côté Boulogne. Vexés, les deux virages Auteuil et Boulogne ne se privent pas pour répliquer en les sifflant. Les deux camps se chambrent, en attendant l’arrivée de leurs équipes respectives sur la pelouse. Des images des matches européens de la veille sont ensuite diffusées. Lors du passage sur la rencontre qui a opposé l’OM à Dortmund (3-0 pour les Allemands), les buts du BVB sont applaudis. Même si l’on s’apprête à vivre un grand match de Ligue des champions, le Classico, prévu dimanche, reste dans toutes les têtes. Il est alors 20 heures et les places vides se remplissent peu à peu.

A suivre : Votre chronique « En immersion au Parc » pour le match PSG-Benfica continue dans une seconde partie, avec la suite de l’avant-match, les vidéos de l’entrée des joueurs, la musique de la Ligue des champions et la composition de l’équipe, ainsi que l’ambiance pendant le match, et l’après-match, qui s’est poursuivi jusque dans le métro parisien !