AU CŒUR DU PSG

Au terme d'une rencontre extraordinaire marquée par de multiples rebondissements, le PSG s'est vaillamment qualifié pour les quarts de finale de la Ligue des champions après avoir tenu tête au Chelsea de Jose Mourinho pendant 120 minutes, mercredi soir, sur la pelouse de Stamford Bridge.

"Héroïques" a titré ce matin le quotidien national sportif français L'Equipe. C'est ce qui a caractérisé l'attitude des Parisiens, mercredi soir, alors qu'ils ont été menés à deux reprises au tableau d'affichage. Les joueurs de Laurent Blanc se sont transcendés pour aller chercher cet exploit, battre le Chelsea de Mourinho, chez lui, à 10 contre 11. Un scénario de match qui rend la victoire et la qualification du Paris Saint-Germain en quart de finale de la Ligue des champions encore plus belle !

Car les événements qui ont animé le match ont clairement été en défaveur des Rouge et Bleu, à l'image de l'arbitre de la partie, M. Kuipers, et d'un certain Diego Costa, qui n'a fait que provoquer les joueurs parisiens, à commencer par l'ancien Blues David Luiz, titularisé en charnière centrale au sein d'une défense 100% brésilienne, avec Marquinhos préféré à Van der Wiel sur le côté droit.

Car Paris a été rapidement réduit à 10 après l'expulsion de Zlatan Ibfahimovic peu après l'heure de jeu pour un tacle en retard sur Oscar. Un rouge très sévère lorsque l'on voit les jambes repliées de l'international suédois, qui n'avaient pas l'intention de faire mal à son adversaire (34e).

Mais l'emprise de Mourinho sur l'arbitrage, après sa longue litanie sur l'agressivité des Parisiens, lors du match aller, en conférence de presse mardi, à laquelle s'est ajoutée la pression effectuée par ses joueurs autour de l'homme en noir, a clairement fait pencher la sanction vers un rouge synonyme d'expulsion pour le géant suédois.

Une décision d'autant plus rageante et qui a donné l'impression d'un arbitrage à deux vitesses lorsque Diego Costa s'en est tiré avec un simple jaune pour quasiment la même action sur Thiago Silva en fin de rencontre (73e). Mais les Parisiens ont montré qu'ils avaient les ressources mentales pour aller chercher leur qualification, à 10 contre 11, chez l'adversaire qui les avait éliminé en quart de finale retour de la compétition l'an dernier.

L'intensité imposée par les 22 acteurs de la rencontre a fermé le jeu et laissé peu de place aux occasions franches. William sur coup franc (49e) puis Cahill (50e) ont fait trembler l'arrière-garde parisienne. Mais même en infériorité numérique, Paris a continué de se montrer dangereux, à l'image de l'action de Cavani qui a trouvé le poteau de Courtois sur un superbe service de Pastore (58e), où de l'Argentin lui-même, qui a mené de main de maître l'entrejeu des Rouge et Bleu (70e).

Il faudra attendre les 10 dernières minutes du match pour voir la situation évoluer et le scénario incroyable de ce huitième de finale retour se mettre en place. A la 81e, Cahill douche les espoirs parisiens en ouvrant le score pour Chelsea sur un corner mal repoussé (1-0). Paris craque mais ne rompt pas pour autant.

Il ne reste alors plus que quelques minutes de jeu et l'impression de voir l'histoire de l'élimination de la saison dernière avec ce but en fin de match se fait de plus en plus ressentir. C'était sans compter toute la rage de David Luiz, sifflé par le public de son ancienne équipe, qui égalise de la tête et envoie ses partenaires disputer les prolongations (2-1, 86e).

Les deux prolongations de 15 minutes chacune sont à couper le souffle. Alors qu'on avait l'impression que le sort avait déjà frappé le club de la capital avec le carton rouge contre Zlatan, l'arbitre refait parler de lui en sifflant un penalty pour une main de Thiago Silva, au duel dans les airs face à Zouma. Hazard en profite pour redonner l'avantage aux siens (2-1, 96e). De nouveau, Paris est mené et le destin semble clairement s'acharner contre les onze Rouge et Bleu !

Mais une fois encore, la magie, propre à cette sublime compétition qu'est la Ligue des champions, qui peut être cruelle lorsque son équipe est éliminée à la dernière minute, ou magnifique quand un club réalise l'exploit de se qualifier pour le tour suivant, a cette fois opéré dans le bon sens. O Monstro, lui aussi de la tête, envoie tous les supporteurs parisiens au paradis (2-2, 114e).

Merci à toute l'équipe qui s'est défoncée sur le terrain pour continuer de nous faire rêver. Qu'elle est belle cette coupe aux grandes oreilles... Rendez-vous en quarts de finale et plus que jamais : Allez PARIS !

Difficile de choisir un tweet parmi les innombrables messages et photos postés depuis hier soir, mais celui nous a paru particulièrement approprié pour rendre hommage à notre duo de buteurs de la soirée :)

Crédits photos : @acourrier / @ekmagic / @Histoire_du_PSG