AU CŒUR DU PSG

Loin d’entrer dans la polémique du jour lancée par de nombreux quotidiens et sites sportifs, il s’agit ici d’ouvrir le débat pour tenter de comprendre les raisons pour lesquelles le cas de l’entraîneur parisien est aujourd’hui remis en cause, au lendemain de la double défaite en Ligue des champions face à Chelsea et en championnat, dimanche, à Lyon.

Eliminé en quart de finale de la Ligue des champions par Chelsea, l’un des principaux objectifs des dirigeants qataris qui ont lâché des millions pour bâtir une équipe digne des plus grands d’Europe, freiné ce week-end par l’Olympique lyonnais dans sa course au titre, encaissant à Gerland sa deuxième défaite – seulement – de la saison en championnat, Paris a certes enchaîné deux mauvais résultats, mais cela doit-il remettre en cause pour autant le niveau et le management de Laurent Blanc, que tous les médias semblent aujourd’hui vouloir obtenir la tête ?

Blanc n’a toujours pas prolongé

Alors qu’il n’était pas l’un des premiers choix du président Nasser Al-Khelaifi l’été dernier, Laurent Blanc n’a pas signé un contrat mirobolant en arrivant dans le club de la capitale, contrairement aux joueurs qui sont chouchoutés par le prince du Qatar. Ibrahimovic a ainsi négocié une prime d’un million d’euros pour chaque joueur en cas de victoire finale en Ligue des champions, peu avant le tirage au sort des quarts de finale. Si la proposition de prolongation pour l’actuel entraîneur des Rouge et Bleu, qui aujourd’hui pourrait faire mieux que son prédécesseur Carlo Ancelotti si le PSG réalise le doublé Championnat – Coupe de la Ligue, s’est faite attendre quand des cadres parisiens ont enchaîné les prolongations ces derniers mois, Laurent Blanc a annoncé avoir reçu une proposition de contrat, mais qu’il se laissait une dizaine de jours de réflexion avant de donner sa réponse. D’après Canal+, l’ancien coach des Girondins ne serait pas satisfait des conditions financières et des pouvoirs qui lui seraient conférés, d’après cette proposition, notamment pour le recrutement des joueurs en vue de la prochaine saison.

L’expérience de Blanc remise en question ?

C’est la principale source d’interrogation du moment. Alors que Thiago Silva avait souligné que « l’expérience de Chelsea a compté en fin de match. Ils ont un entraîneur et des joueurs très expérimentés », les médias ont interprété cette phrase du défenseur brésilien, particulièrement déçu après l’élimination de son équipe en Coupe d’Europe, comme une pique à l’attention de son entraîneur. Si Mourinho et Blanc n’ont clairement pas le même palmarès ni la même expérience de management en C1, il ne faut pas oublier que le projet parisien n’a que deux ans derrière lui, depuis QSI a repris le club et en est devenu le propriétaire à 100% début 2012, et qu’il n’était pas le favori face au double champion d’Europe, Chelsea, vainqueur de la Ligue des champions en 2012 et de la Ligue Europa en 2013, à quelques minutes près. D’après L’Equipe, le président Al-Khelaifi aurait commencé à sonder ses joueurs en interne pour en savoir plus sur le management du Cévenol. Certains cadres auraient ainsi dénoncé un manque d’envergure de sa part dans la mauvaise passe que traverse actuellement le Paris Saint-Germain.

La polémique Thiago Silva ?

L’émission « J+1 », diffusée sur Canal Plus Sport lundi à 22h45, a même alimenté la chronique en diffusant des images inédites de la défaite parisienne à Gerland, dimanche, en insistant notamment sur une scène montrant un manque flagrant de communication entre « O monstro », qui fait un signe de la main à son entraîneur - on dirait le chiffre trois -, alors que ce dernier semble l’ignorer depuis le bord du terrain. Peut-on réellement créer une polémique à partir de ces quelques images qui, selon les interprétations, peuvent dire tout et n’importe quoi ? Langue de bois ou pas, le capitaine parisien s’est montré rassurant devant les caméras, juste après la défaite face à l’OL en championnat (1-0), allant même jusqu’à défendre publiquement son coach, que tous les médias commencent à accuser à la chaîne. « Le groupe a toujours soutenu l’entraîneur. Ce n’est pas parce qu’il y a ces deux défaites qu’il faut le crucifier. Bien au contraire. C’est un coach qui te motive dans les moments difficiles comme celui-ci. »

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