Fair-play financier : le PSG menacé de sanctions

Publié le 27 Mars 2014

Désormais dans la sphère des clubs les plus riches d’Europe depuis l’arrivée de QSI, le Paris Saint-Germain n’en demeure pas moins soumis aux mêmes règles que tous ses homologues : le fair-play financier mis en place par l’UEFA. Pas suffisamment convaincants devant l’instance européenne, les dirigeants du club de la capitale pourraient être sanctionnés pour leur non-respect des règles, et ce dès la fin du mois d’avril.

Fair-play financier : le PSG menacé de sanctions

La saison se déroulait jusque-là parfaitement. Avec 10 points d’avance sur son dauphin Monaco en tête du championnat, le PSG se dirige doucement mais sûrement vers un second titre de champion de France consécutif, le quatrième dans l’histoire du club parisien après 1986, 1994 et 2013. Qualifié pour les quarts de finale de la Ligue des champions face à Chelsea, les Rouge et Bleu réalisent un parcours au moins aussi bien que celui de la saison dernière sur la scène européenne. Les hommes de Laurent Blanc sont également alignés sur un troisième tableau, avec la finale de la Coupe de la Ligue, qu’ils disputeront le 19 avril au Stade de France face à l’Olympique lyonnais.

Seule ombre au tableau, mis à part quelques factures impayées, le fameux fair-play financier mis en place par le président de l’UEFA Michel Platini, qui consiste à demander aux clubs de ne pas dépenser plus que l’argent qu’ils n’en gagnent. Ultra dépensier depuis l’arrivée de QSI (Qatar Sport Investment) à la tête de l’équipe de la capitale en 2011, son président l’homme d’affaires Nasser Al-Khelaïfi a en effet hissé le PSG parmi les cinq clubs les plus riches du monde (398,8 millions d’euros de revenus), derrière le Real Madrid (518 M€), le FC Barcelone (482,6 M€), le Bayern Munich (431,2 M€) et Manchester United (423,8 M€), d’après la dernière étude du cabinet Deloitte citée par L’Equipe.

Fair-play financier : le PSG menacé de sanctions

De «la mise en garde» au «retrait d’un titre»

Pour respecter les règles imposées par l’UEFA, les dirigeants qatari ont opté pour une stratégie de « contournement » en mettant en avant leur contrat de sponsoring inédit avec l’office de tourisme du Qatar (QTA), qui doit leur rapporter 200 millions d’euros par an. Ce qui permettrait à QSI de ne pas dépasser les 45 millions d’euros de déficit autorisés en 2013-2014, pour la saison en cours, comme le stipule la règle du fair-play financier. Auditionné une première fois le 28 novembre 2013 avec son directeur général Jean-Claude Blanc ainsi que d’autres collaborateurs, puis de nouveau fin janvier et le 7 mars dernier, Nasser Al-Khelaïfi n’a semble-t-il pas vraiment convaincu l’instance de contrôle financier des clubs (ICFC) de l’UEFA à qui il devait justifier sa stratégie commerciale.

Pire, le dirigeant parisien et son équipe auraient même été jugés « un peu hautains », selon des sources internes à l’UEFA rapportées par L’Equipe. Les experts financiers s’interrogeraient toujours sur la nature du contrat avec QTA qui permettrait au PSG d’échapper aux sanctions. En cas de conflit d’intérêt avéré, l’UEFA pourrait dévaluer ce contrat de sponsoring, dont le montant reste assez inédit dans le milieu du football même moderne. Dans ce cas, les comptes parisiens seraient alors dans le rouge, avec une panoplie de sanctions à la clé.

Fair-play financier : le PSG menacé de sanctions

« L’éventail des sanctions est très large, rappelle le quotidien sportif, avec neuf degrés, allant de «la mise en garde» au «retrait d’un titre», en passant par «le blâme», «l’amende, la déduction de points, la rétention des recettes provenant d’une compétition de l’UEFA, l’interdiction d’inscrire de nouveaux joueurs, la restriction du nombre de joueurs ou l’exclusion de compétitions en cours et/ou futures. » A noter que d’autres grands clubs européens sont également dans le collimateur de l’UEFA, à savoir Manchester City ou encore Chelsea. L’annonce des premières sanctions est attendue pour fin avril, début mai.

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